Languidic. Deux exploitations morbihannaises primées

Maryvonne Boisbras de la fromagerie L’Abbaye d’en Bas et Elodie et David Le Ruyet de l’EURL Pâtes Le Ruyet.
Maryvonne Boisbras de la fromagerie L’Abbaye d’en Bas et Elodie et David Le Ruyet de l’EURL Pâtes Le Ruyet /OUEST FRANCE



05/12/2018 Ouest-France 

Deux exploitations morbihannaises récompensées

Le Prix de la dynamique agricole, organisé par la Banque Populaire Grand Ouest, a récompensé le cultivateur-pastier David Le Ruyet et la fromagerie L’Abbaye d’en Bas.

Les gens d’ici

Depuis 24 ans, le Prix de la dynamique agricole est organisé par la Banque Populaire Grand Ouest et par les acteurs du monde agricole. Il récompense les performances d’hommes et de femmes passionnés par leur métier dans quatre secteurs : la création d’entreprise, les initiatives durables, les initiatives collectives ou encore la valorisation, l’innovation et les savoir-faire techniques.

C’est dans cette dernière catégorie que les deux exploitations morbihannaises lauréates se sont inscrites et c’est chez David Le Ruyet, cultivateur-pastier, qu’avait lieu la remise des prix, jeudi dernier.

Patricia Kerjouan, maire de Languidic, Pierre Clavreuil, sous-préfet, Jean-Luc Benoit, directeur de la Banque Populaire pour le Morbihan, Christophe Le Guilloux, directeur de l’agence Sud Bretagne agriculture, étaient notamment présents.

Des entrepreneurs agricoles, des agriculteurs, des représentants de la chambre d’agriculture et des membres du jury étaient également de la partie.

David Le Ruyet, premier prix

Très jeune déjà, David Le Ruyet décide de transformer les matières premières. Depuis 2009, il cultive blé et sarrasin dans la vingtaine d’hectares qui composent l’exploitation familiale, à Languidic. Labourant le moins possible pour respecter les sols, il a pour objectif «de récupérer encore davantage de parcelles pour garantir une rotation nécessaire à un passage en agriculture biologique dans deux ans ». Une fois les récoltes terminées, les grains sont moulés au moulin à meule de pierre «construit des mains de mon grand-père. Un outil complètement adapté à mon travail », raconte David Le Ruyet. La farine est ensuite travaillée avec des œufs et du lait bio d’agriculteurs locaux. Chaque jour, sont produits entre 120 et 240kg de pâtes qui sèchent 24h avant d’être conditionnées. « Je me suis orienté vers la pâte artisanale sèche. Elle permet une meilleure conservation. » Élodie, sa compagne, est salariée depuis 2011 dans la société. Il privilégie la vente directe et les circuits courts.

On trouve ainsi ses produits dans les magasins de producteurs, les épiceries fines, aux menus des restaurants en France et à l’étranger notamment au Japon, au Canada et en Angleterre. «L’export représente 5à 8% de mon chiffre d’affaires. »

Maryvonne et Eric Boisbras remportent le second

Maryvonne et Eric Boisbras ont installé leur exploitation à Campénéac, en 1987, pour produire du lait de chèvre.

Les débuts sont mouvementés.

«Au bout de deux ans, nous avons cessé de collecter notre lait par manque de débouchés, le fromage de chèvre n’étant pas ancré dans la tradition de consommation. Nous avons donc décidé de transformer le lait et d’en assurer nous-mêmes la commercialisation. »

Ils se forment puis créent la Fromagerie L’Abbaye en Bas. Les affaires reprennent en 1991.
Convertis à l’agriculture biologique, les 150 chèvres sont nourries avec leurs récoltes d’une surface de 46 ha.

«Nous produisons 120.000 litres de lait, dont 82% sont transformés en fromages. Le surplus est vendu à une laiterie les week-ends ce qui nous permet de ne pas travailler en fromagerie le samedi et le dimanche. » 75% de leurs produits sont écoulés en vente directe sur le marché de Vannes et le reste dans les magasins de producteurs et concepts bio.

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