Jimmy PAHUN - Le "bon élève" et sa loi
05/12/2018
Une loi pour sanctuariser des chantiers conchylicoles
Revenons à cette loi pour la protection des activités agricoles et des cultures marines en zone littorale, qui a pour objectif de sanctuariser des chantiers conchylicoles menacés sur le territoire, avec quelques exemples du côté de Saint Philibert… C’était effectivement une demande des maires, et en particulier de celui de Saint-Philibert, François Le Cotillec, mais aussi de la profession ostréicole.
La loi a été examinée le 21 novembre en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale puis en séance le 29 novembre dans le cadre de la niche parlementaire du groupe MoDem.
On a souhaité renforcer le droit de préemption des Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) dans les espaces littoraux et de montagne soumis à des pressions foncières et touristiques très importantes. Ce droit de préemption est prolongé de 5 à 20 ans. Le but est d’éviter que les bâtiments agricoles, et notamment conchylicoles, soient transformés en résidences. Ce projet de loi permet de maintenir le tissu économique local mais aussi de lutter contre la spéculation foncière tout en restant dans l’esprit de la loi Littoral… Cela permet de s’assurer du maintien des chantiers conchylicoles, une richesse de notre territoire, un savoir-faire à conserver et à la fois un fantastique contrôleur des eaux.
Toujours dans la préservation du littoral, que pensez-vous de l’évolution promise par la loi Elan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) qui ouvre la possibilité de densifier les zones urbanisées sans augmenter le périmètre bâti ?
Le sujet des dents creuses était une préoccupation majeure de votre prédécesseur (Philippe Le Ray) et de l’ancien sénateur Michel Le Scouarnec… Chaque semaine, je reçois des gens qui sont confrontés à ce problème d’installation sur le territoire. La loi va nous permettre de continuer à urbaniser les hameaux existants. On va rouvrir quelques zones agricoles. Je crois que la loi Elan répond au problème des « dents creuses » tout en présentant des garanties sur la protection des paysages littoraux. Combler ces « dents creuses » ne sera possible qu’en dehors des espaces proches du rivage, à des fins exclusives de logement ou de services publics. Je suis très heureux qu’on ait trouvé une solution juste. On sait qu’il faut garder les terres agricoles, mais je préfère qu’on développe l’urbanisation des hameaux.
Que souhaitez-vous défendre pour la suite de votre mandat ?
Vous évoquiez l’urgence écologique… Effectivement, il y a quelque chose à faire sur notre territoire Breton… On importe chaque année entre 50 et 60 milliards d’énergie, alors que nous avons une façade littorale incroyable et qu’on ne s’en sert presque pas, ou pas encore assez, pour exploiter les énergies renouvelables. Profitons du temps de réflexion proposé par le moratoire pour se placer et faire remonter des projets autour des énergies renouvelables. Il faut qu’on essaie de se servir de ce moment de transition écologique pour en faire une transition industrielle. Il va y avoir des projets qui vont sortir, faisons en sorte que ce soit les nôtres. Je souhaite plus précisément m’engager sur plusieurs dossiers : tout d’abord permettre une agriculture entièrement transformée sur Belle-Ile. C’est ambitieux. Mais je suis persuadé que le lait de Belle-Ile se vendra mieux que du lait d’ailleurs… On veut également s’investir sur le maintien du tire-bouchon (train Auray à Quiberon en période estivale) et des transports plus propres. Enfin, sur la ria d’Etel, on regarde de très près ce que font les Lucioles en termes de basse consommation… font un boulot super. On est prêt à accompagner les dossiers, les initiatives…
On a souhaité renforcer le droit de préemption des Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) dans les espaces littoraux et de montagne soumis à des pressions foncières et touristiques très importantes. Ce droit de préemption est prolongé de 5 à 20 ans. Le but est d’éviter que les bâtiments agricoles, et notamment conchylicoles, soient transformés en résidences. Ce projet de loi permet de maintenir le tissu économique local mais aussi de lutter contre la spéculation foncière tout en restant dans l’esprit de la loi Littoral… Cela permet de s’assurer du maintien des chantiers conchylicoles, une richesse de notre territoire, un savoir-faire à conserver et à la fois un fantastique contrôleur des eaux.
Toujours dans la préservation du littoral, que pensez-vous de l’évolution promise par la loi Elan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) qui ouvre la possibilité de densifier les zones urbanisées sans augmenter le périmètre bâti ?
Le sujet des dents creuses était une préoccupation majeure de votre prédécesseur (Philippe Le Ray) et de l’ancien sénateur Michel Le Scouarnec… Chaque semaine, je reçois des gens qui sont confrontés à ce problème d’installation sur le territoire. La loi va nous permettre de continuer à urbaniser les hameaux existants. On va rouvrir quelques zones agricoles. Je crois que la loi Elan répond au problème des « dents creuses » tout en présentant des garanties sur la protection des paysages littoraux. Combler ces « dents creuses » ne sera possible qu’en dehors des espaces proches du rivage, à des fins exclusives de logement ou de services publics. Je suis très heureux qu’on ait trouvé une solution juste. On sait qu’il faut garder les terres agricoles, mais je préfère qu’on développe l’urbanisation des hameaux.
Que souhaitez-vous défendre pour la suite de votre mandat ?
Vous évoquiez l’urgence écologique… Effectivement, il y a quelque chose à faire sur notre territoire Breton… On importe chaque année entre 50 et 60 milliards d’énergie, alors que nous avons une façade littorale incroyable et qu’on ne s’en sert presque pas, ou pas encore assez, pour exploiter les énergies renouvelables. Profitons du temps de réflexion proposé par le moratoire pour se placer et faire remonter des projets autour des énergies renouvelables. Il faut qu’on essaie de se servir de ce moment de transition écologique pour en faire une transition industrielle. Il va y avoir des projets qui vont sortir, faisons en sorte que ce soit les nôtres. Je souhaite plus précisément m’engager sur plusieurs dossiers : tout d’abord permettre une agriculture entièrement transformée sur Belle-Ile. C’est ambitieux. Mais je suis persuadé que le lait de Belle-Ile se vendra mieux que du lait d’ailleurs… On veut également s’investir sur le maintien du tire-bouchon (train Auray à Quiberon en période estivale) et des transports plus propres. Enfin, sur la ria d’Etel, on regarde de très près ce que font les Lucioles en termes de basse consommation… font un boulot super. On est prêt à accompagner les dossiers, les initiatives…