ETEL - ALCYON - Il y a 40 ans

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« L’Alcyon », un bateau solide et mené par un équipage chevronné, a sombré corps et biens le 12 décembre 1978. Bilan : Dix marins portés disparus, laissant sept veuves et 18 orphelins (photo : musée des Thoniers).





Publié le 07 décembre 2018

« L’Alcyon », un bateau solide et mené par un équipage chevronné, a sombré corps et biens le 12 décembre 1978. Bilan : Dix marins portés disparus, laissant sept veuves et 18 orphelins (photo : musée des Thoniers).
Dans la nuit du mardi 12 décembre 1978, « L’Alcyon », chalutier de l’armement étellois Pierre-Morvant, sombrait lors d’une tempête au large des côtes Sud-Ouest de l’Angleterre, entre la pointe de Cornouaille et le canal de Bristol. Bilan : les 10 marins portés disparus, laissant sept veuves et 18 orphelins. Mercredi prochain, à 40 ans jour pour jour de ce drame, la caisse de secours des marins et péris en mer invite à un dépôt de gerbe à la stèle-souvenir, à Sainte-Anne d’Auray. Pour les marins du pays d’Etel et Belz, comme Yvon Le Visage, vice-président de la caisse de secours, ce drame reste très présent. Lui-même avait d’ailleurs navigué un temps sur ce bateau de 32 m à coque acier,, construit en 1965 à Saint-Malo, solide, bien équipé, sans problème et renommé.
« L’Alcyon » avait quitté Lorient le 7 décembre. À bord, le patron, reconnu et très expérimenté, Georges Le Lamer, 39 ans, du Bono ; Roland Dreano, d’Erdeven, 30 ans, lieutenant ; Louis Grouhel, d’Erdeven, 42 ans, chef-mécanicien ; Jean Le Port, de Belz (Larmor), 44 ans, second ; Jean Le Garrec, de Lanester, 41 ans, cuisinier ; Michel Le Clanche, de Belz, 23 ans, Édouard Lambert, d’Auray, 26 ans, André Le Lan, de Riantec, 24 ans, Remy Le Thoer, de Clohars-Carnoet, 21 ans, matelots ; Marc Riveau, de Saint-Philibert, 17 ans, novice.
Alors que la mer avait été plutôt bonne depuis le départ, un « coup de chien » s’est levé au soir du 12 décembre, avec des vagues de 10 m : des conditions difficiles, mais les marins connaissaient pire. À 22 h, une fusée de détresse avait été repérée. Au matin, à la vacation de 7 h, le bateau restait muet. Les autorités anglaises avaient envoyé deux hélicoptères, un avion, et un canot. Les dinghies avaient finalement été repérés, vides, au milieu de débris et de bouées-couronne. Mais aucune trace des marins. La raison du naufrage reste inconnue. Une hypothèse est qu’un paquet de mer ait pu s’engouffrer et déstabiliser le bateau, dont la particularité était d’avoir le côté bâbord refermé. L’émotion et la solidarité avaient été à la hauteur du drame : la célébration à la mémoire des dix marins avait réuni 2 000 personnes à l’église de Belz. L’office avait été célébré par l’évêque de Vannes, Mgr Boussard, et l’abbé Michel Ezan, alors aumônier des gens de mer, en présence de Christian Bonnet, ministre de l’intérieur, et des députés Jean-Yves Le Drian et Aimé Kergueris.

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OF - Histoire d'Étel : les tempêtes et naufrages entre 1832-1982





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