23 MARS 1808 - Ce que virent les groisillons en ouvrant leurs volets

La Syrène au combat

Essai d'OCR en ce moment pour pallier les vilaines reproductions des anciens journaux.
Au moment de publier, découverte de l'article d'Anita de Groix


*
Lorient, 25 mars 1808.
Mardi, 22 de ce mois, on signala à six heures du soir, deux frégates françaises entrant dans le courreau de Groix. Prises de calme, elles avaient mis leurs embarcations à. la mer et se faisaient remorquer pour gagner le mouillage. Les Anglais, en station sur la côte, qui les avaient aperçues, vinrent les attaquer et on ne tarda pas à voir, de terre, le feu des Anglais et celui de nos frégates ainsi que des forts de la côte qui les secondaient Le feu continua jusqu’à dix heures et demie. Le lendemain, à la pointe du jour, on aperçut nos deux frégates, l’une sous le fort la Croix, en bon étal, l’autre, à l’ancre, près de Groix, sous le fort Tudi. L'ennemi était sous voile dans la baie d'Intel [Etel], à l'entrée du courreau de Groix, à une portée et demie du canon de terre, vu que les forts de la côte le forçaient à s’en éloigner quand il en approchait. Les forces de l’ennemi consistaient en deux vaisseaux, deux frégates et deux corvettes. Dans la position qu’elles tenaient, on ne pouvait traverser le courreau et communiquer avec les frégates dont on ignorait le nom. On présumait que ce devait être la Syrène et l'Italienne. Avant midi, le capitaine de l'Italienne envoya une chaloupe de pêche porter des lettres au général et on eut alors la confirmation de ce dont on n'avait eu que la présomption. Dans la matinée du mercredi, la Syrène et L' Italienne se placèrent sous le fort la Croix, afin d'unir leurs forces à celles de la garnison de Groix, en cas d’attaque de l’ennemi. A midi, un des vaisseaux anglais traversa seul le courreau. Le fort la Croix lui lança deux bombes qui ne tombèrent pas loin de lui, une deuxième et l’autre à côté. Il revira de bord pour rejoindre les autres bâtiments de la division. Le vent et la marée ayant permis de passer à Groix, on y envoya des munitions et des hommes.
Nos frégates sont dans la même position sous Groix et feront bonne contenance si l’ennemi approche; mais quoique toujours en présence, il se tient hors la portée du canon; Tout ce qu’on a pu savoir jusqu’à présent, c’est que la Syrène seule fut attaquée le soir elle reçut , à bout portant, la volée d’un Vaisseau de 8o canons, et on lui cria en même temps d’amener; le capitaine français répondit: "Je n’amène que quand on me coule" et riposta de toute sa bordée. Malgré la supériorité des forces de l’ennemi, on est rassuré sur le sort des deux frégates.
*


ENGAGEMENTS

Ce blog n'a aucune vocation commerciale.
Les textes & images sont présumés libres à la
publication:
Si, néanmoins, leur diffusion était susceptible
de porter atteinte à quelques droits que ce soit,
contacter pour suppression immédiate ou maintien
après accord: