Etel ou l'attraction du bord de mer | ECOUTER EMISSION FRANCE-CULTURE


Prise de son au sémaphore d'Etel. Gilles Mardirossian
Il y a un cargo là-bas, il est loin, on distingue à peine sa silhouette à l’horizon, on ne sait pas d’où il vient, on ne sait pas où il va ; du coup, tout est supposition. Ça invite à imaginer, à se poser des questions, à voyager. On lève le nez et je ne sais pas combien de dizaine de fois par jours au contact de l’horizon. Au final, le paysage, c’est aussi un membre de la famille. Yaouenn SabotUn soir de décembre, Vincent Courtois, fameux violoncelliste, est assis dans un rade - café - de Belleville à Paris. Il a appelé Aline Pénitot, documentariste, pour discuter Océan. Une bien étrange conversation s’installe.
Il lui parle d’Etel, d’Etel et d’Etel. Il décortique son attachement à la pêche au bar, aux tourbillons du pont Lorois dont il faut se méfier quand il sort son petit canot, il me parle des anciens, des anciennes, d’une rivière, d’un sémaphore, d’une barre très dangereuse, de morts. Jusque-là, ce serait une histoire bretonne fascinante parmi des milliers d’histoires bretonnes fascinantes. Mais voilà, toute amitié bue, Aline Pénitot se dit que Vincent Courtois ne l’aurait pas convoquée pour parler Océan un soir de décembre sans qu’un paysage ne se cache par-delà la conversation, par-delà les mots, sans doute dans un sentiment océanique, un sentiment décrit par Romain Rolland et qui peut survenir sans crier gare par exemple en observant un paysage ou en écoutant de la musique.  
On ne joue pas avec la barre d'Etel. Elle nous rappelle toujours que la nature est forte et son existence en est la preuve. Elle a beau être mue par les vents et les courants, elle est toujours là. Elle résiste, toujours là, toujours là. Tifenn Yvon
Elle comprend que peut-être, il se joue là-bas quelque chose de très étrange. Elle part avec des micros, elle s’installe au sémaphore, suit le rythme des quarts de veilles, remonte la rivière, rencontre des personnages. Elle revient avec des questionnements. Et puis, elle fait écouter à Vincent Courtois son paysage, ses questionnements, il prend son violoncelle, il répond, il écoute Etel.
La barre est assez révélatrice, c’est un symbole  du temps qui passe, qui s'écoule. Bien sûr, à l'échelle d'une vie humaine, Groix restera Groix et Belle-Île, Belle-Île, mais tout bouge autour. Yaouenn Sabot

Sémaphore d'Etel. Yaouenn Sabot et Jean Pascal le Hyaric• Crédits : Aline Pénitot - Radio France
Avec
  • Vincent Courtois, violonceliste
  • Jean-Pascal Le Hyaric, sémaphoriste
  • Tifenn Yvon, ostréicultrice
  • François Malette, patron SNSM
  • Yaouenn Sabot, garde du Littoral
  • Jean-Noël Yvon, ostréiculteur
  • Vincent Hinault, professeur d'Eps et Kitsurfeur
Un documentaire d’Aline Pénitot, réalisé par Gilles Mardirossian

Liens

REMERCIEMENTS



ENGAGEMENTS

Ce blog n'a aucune vocation commerciale.
Les textes & images sont présumés libres à la
publication:
Si, néanmoins, leur diffusion était susceptible
de porter atteinte à quelques droits que ce soit,
contacter pour suppression immédiate ou maintien
après accord: