LA SOURIANTE 1960 | À DEUX HÉROS OUBLIÉS.
Abonné du groupe facebook Île de Sein d'autrefois, j'apprends par hasard qu'une rue est dénommée: rue Dumas - Le Berger et la raison m'en est immédiatement donnée par un commentaire: ces deux hommes étaient ceux qui s'étaient portés au secours de l'équipage de la SOURIANTE en difficulté sur la barre d'Etel le 24 janvier 1960 - cela va faire 60 ans - et dont l'hélicoptère s'est abîmé en mer suite au soudain redressement du bateau.
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24 janvier 1960, c'était un dimanche, en début d'après-midi, il devait souffler assez fort, un vent de 115 km/h ayant été relevé à Nantes, à Etel, entr'autres, certains paroissiens étaient aux Vêpres, d'autres regardaient le match de foot de l'Amicale autour du terrain de la Falaise quand, tout à coup, la sirène - quand la sirène retentit dans un port tout s'arrête - les paroissiens sont immédiatement sortis de l'église avec le prêtre, autour du terrain de foot, il se dit rapidement qu'il se passait quelque chose du côté de la Barre, distante d'un kilomètre.
En effet, un chalutier était en difficulté, la mer descendait, il y avait du vent, la barre rendait difficile l'entrée dans la rivière. Il s'agissait de LA SOURIANTE EL 5165 qui arrivait de La Rochelle où il avait vendu sa pêche, donc bateau vide.
LA SOURIANTE s'échoue donc, le bateau est en position difficile, le bateau de sauvetage de Groix est appelé [depuis le drame "Bombard", Etel n'a plus de canot de sauvetage], de très nombreuses personnes sont à la Barre, cherchant à aider.....une amarre est lancée dans le bateau ce qui permet à quelques marins de parvenir à terre au moyen d'un canot pneumatique "bombard" en se tenant à l'amarre.
Puis survient l'hélicoptère de la Protection Civile, un "Bell", venant de l'île de Sein, mission de routine terminée, pour se porter au secours de l'équipage.
"Ils ne disposaient pas de treuil et le câble, trop court, les obligeait à voler bas, lorsqu’une déferlante redressa brusquement le chalutier, dont le mât brisa une pale du rotor. Jacques Dumas, le pilote, voulut reprendre de la hauteur, le « Bell » de la Protection civile s’écarta et se dirigea vers la plage, mais tomba soudain. Le pilote mit avec son mécanicien, Raoul Leberger, le canot pneumatique à l’eau. Les rouleaux entraînèrent le dinghy et le chavirement, et ils disparurent..."
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| Fonds Musée des Thoniers |
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Certains n'ont pas manqué d'indiquer qu'il eut suffi d'attendre que la mer continue à descendre, alors le bateau aurait été plus accessible et le sauvetage rendu plus aisé mais, vu la violence des mouvements du bateau, la sécurité des hommes était néanmoins menacée tant qu'ils étaient à bord....
L'équipage fut sauf, le bateau fut perdu mais deux sauveteurs avaient péri en tentant de mettre en sécurité des hommes en danger, nous étions un dimanche, les sauveteurs revenaient d'une mission, le temps était mauvais...qui se souvient de leur nom aujourd'hui? DUMAS & LEBERGER...les habitants de l'île de Sein s'en souviennent, une rue, près de laquelle atterrit toujours l'hélicoptère, porte leur nom; ils furent - par décret immédiat du 26 janvier - cités à l' Ordre de la Nation, décorés de la Légion d'Honneur et de l'Ordre du Mérite Maritime, à Etel, y-a-t-il une plaque de souvenir dans un édifice ou au cimetière pour rappeler cette tragique journée du 24 janvier 1960? ...Ce petit article en leur hommage...
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| Base de Lann Bihoué |
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| Rue Dumas-Leberger *   Les pilotes décédés VOIR COMPLEMENTS °° Visiter le blog |