JP, natif de Saint Cado...
JP77, passionné de vélo...et depuis longtemps, tient un blog qui...ne parle que de vélo mais avec des retours sur son passé...à Saint Cado où il est né! je ne connais pas son nom mais certains d'entre vous n'auront pas de mal à le reconnaître.
J'ai du procéder par mots-clé pour extraire ce qui a trait spécifiquement à Saint Cado: voici donc le résultat ci-après, j'ajouterai - si çà intéresse - un article du Télégramme de 1962/3 à propos de l'école de Saint Cado, entre-temps je retrouverai la totalité de l'article dans les archives du journal.
Je précise que je suis autorisé par JP. Bonne lecture.
jeudi 28 mai
2009
Mon vélo
Louison Bobet
Le premier vélo
dont je me souvienne était de la marque Louison Bobet. C'était un vélo de
"fille". Il était blanc, mais il y avait aussi un peu de bleu.
Je crois que
c'est avec ce vélo que je faisais des courses avec mon cousin, à la mode de
Bretagne, Yvan Burguin.
Bon, j'exagère,
ce n'était pas ce vélo et j'étais un peu plus grand mais j'avais déjà fière
allure, non ?
Nous partions
près de chez madame Mallet, appelée aussi la Marseillaise. Oui, à Saint Cado,
quand j'étais petit, il y avait une Marseillaise. Il paraît même qu'elle
cuisinait de la bouillabaise. Elle habitait face au quai et pêchait des crabes
et toutes sortes de petits poissons. Je suis toujours convaincu aujourd'hui qu'elle
mélangeait tout cela pour faire sa bouillabaise.
Ensuite, nous
prenions la rue derrière chez Clémenceau, de son vrai nom Alexandre Le Bozec,
mais à Saint Cado, tout le monde avait un surnom ! Mon père était appelé Emile "Kérat",
alors que son frère était surnommé "Quinze à gauche". Deux frères d'une
autre famille étaient nommés l'un Pétain et l'autre De Gaulle alors que mon grand-père
était connu sous le patronyme de "Bobor". La grand-mère de mes
cousins était Marianne "Minour" (Quelle signification en Breton ?) et
je pourrais en creusant ma mémoire en trouver quelques autres...
Arrivé devant
chez notre copain Marc Méro, nous tournions à gauche pour passer devant le
"Bon accueil", café, tabac, épicerie, restaurant, pension de famille...
tenu par Léonne Bihan et ses filles "Lélène" et "Liline". On
trouvait tout chez Léonne! Ma Mémé Julie allait y acheter son beurre fermier et
mon père aimait y jouer aux cartes jusqu'à pas d'heure parfois...
C'est là que se
tenaient les repas de funérailles. Quand il y avait un mort au village, les
proches se retrouvaient au "Bon accueil" pour partager un pot-au-feu
que mon père appelait "La soupe des morts" ! A la grande colère de ma
Mémé...
Ensuite on
plongeait dans la descente, passant devant la Coop, tenue par... Léonne de la
Coop. La Coop: une institution à Saint Cado ! Ma mère était une bonne cliente.
Après chaque achat, elle obtenait des petits timbres que je collais sur de
grandes feuilles, ce qui permettait à ma maman d'obtenir des "ristournes",
la plupart du temps des serviettes ou des gants de toilette gratuits !
Dans ce
temps-là où j'avais 5 ou 6 ans, Léonne prévenait ma mère: "Oh la la !
Nanette, ton fils et celui de Blandine passent dans la descente à toute vitesse
comme des fous. Dis-leur de faire attention ou bien ils vont finir par se tuer
ou par tomber à la côte... Oh la la! Nanette..." Elle devait dire la même
chose à la mère de mon copain: "Oh la la! Blandine..."
Car en effet,
nous arrivions sur la place de
Pen-er-Pont, près de la côte, donc et des "Algues marines", autre
institution de mon village. Le restaurant de Saint Cado ! Tenu par Christine,
la soeur de Léonne de la Coop. Et par Etienne, son mari, qui travaillait chez
un notaire, je crois, un intellectuel presque... et surtout un bon vivant. Ici,
c'était plutôt noces et banquets.
Et nous faisions
un sprint frénétique avant d'entamer un deuxième tour, et puis un troisième, et
puis un quatrième... de ce circuit qui devait faire au moins 300 mètres !
VAS-Y BOBET !
Et, merveille
de la technique, je viens de trouver sur le site "Delcampe", cette
carte postale qui doit dater de l'époque dont je parle dans ce message: L'île
de Saint Cado, le pont du diable et Pen-er-Pont.
En bas à
gauche, la digue que l'on appelle le quai. La maison grise la plus proche du
quai est celle de Madame Mallet.
Près du pont,
la grande maison blanche, c'est les Algues marines ; remontons de deux maisons
et c'est la Coop ! Un peu plus haut, le toit "pointu" de la lucarne,
le Bon accueil ... Et le terre-plein de Pen-er-Pont pour les sprints !
Publié par JP77
5 commentaires:
1.
Anonyme2
janvier 2011 à 11:57
Je retrouve le
St Cado de mon enfance ou nous allions des 1963. Nous étions au bon accueil
chez Mme Grouhel ( Léonne) et je me souviens de ces périodes au mois d'aout où
vacanciers, nous organisions des soirées costumées avec les moyens du bord,
ainsi que des concours de pêche sur le pont dans les années 65-67.On pouvait
voir des épaves de bateaux à côté du pont et de la fontaine,et une épave encore
bien conservée à côté des parcs de Clémenceau, ou je dégustais des huitres avec
mon père.En ce temps là on rencontrait encore des vieux marins en bleu et
casquette qui assis sur un banc de pierre et appuyés sur leur canne faisaient
face à la mer. Je suis nostalgique de ces moments.Je revois avec plaisir les
films tournés par mon père à cette époque.Je vais d'ailleurs faire un petit
séjour à St Cado l'été prochain.
Répondre
jplp1959
Merci,
j'aimerais bien voir vos films moi aussi...
2. sylviane guillemot
Merci pour
votre article, Leonne Le Bihan était la cousine de mon père Robert . Vous
parlez du pot au feu mais pas de la cotriade
sylviane guillemot
Sympa votre
article sur saint cado , Leonne Le Bihan était la cousine de mon père .
Et la cotriade
vous n en parlez pas ?
JP77
Merci pour vos
gentils commentaires. J'avoue ne pas garder de souvenir particulier de la
cotriade, alors que les repas d'enterrement...
_______________________
mardi 22
septembre 2009
PUTAIN, 50 ANS
!
Il est né le
divin enfant... Non, non, faut pas exagérer quand même... Mais il y a 50ans, un
beau bébé naissait le 22 septembre 1959 à Hennebont, deux jours après le pardon
de Saint Cado...
Publié par JP77
lundi 12
octobre 2009
Maman...
Voici deux ans
jour pour jour, ma mère gagnait sa dernière demeure au cimetière de Belz, elle
avait 84 ans.
Le 30 avril
1944, elle avait été prise en photo à Saint Cado. Elle avait donc presque 21
ans puisqu'elle était née le 28 juillet 1923 de Marie-Julie Le Corvec, ma Mémé Julie,
et de Pierre Le Guennec, mon grand-père que je n'ai pas connu.
Cette photo
n'est pas datée mais elle est de la même époque. On reconnaît, à droite, ma
mère, Anne dite Nanette, avec ses copines: à côté d'elle, Antoinette qui fut
boulangère à Landaul plus tard ; près d'Antoinette, Solange qui d'après ce qu'en
disait maman était la "boute-en-train" du groupe; enfin, à gauche sur
la photo, les deux soeurs Aline et Rosine (je crois bien les reconnaître...). Par
contre, je ne sais qui était le photographe.
Cette photo a
été prise pendant la Seconde Guerre mondiale: la jeunesse !
Même si cette
période fut difficile (privations,peur de l'avenir..), ma mère en parlait
toujours avec nostalgie et même sans doute un peu de regret: Le travail dans la
conserverie de poissons à Quiberon, "l'exode" en 1944 après le
débarquement quand les Allemands ne voulaient pas se rendre dans la poche de Lorient
et qu'il fallut, sur l'insistance de mon grand-père quitter Saint Cado pour
aller se réfugier à Locoal-Mendon ou à Crach à une dizaine de kilomètres...
Et puis, 13 ans
après mon frère,10 ans après ma soeur, je suis arrivé... non, non pas à vélo ! N'enjolivons
pas la légende...
Sur celle-ci,
je n'ai pas l'air heureux de poser. En arrière-plan, c'est le cimetière de
bateaux de Saint Cado qui brûla en 1972, si mes souvenirs sont exacts. L'un de
ces trois thoniers était le "Marcel-Mathilde", le bateau de mon pépé Pierre.
Ce devait être un beau Dundee comme en peignit Paul-Emile Pajot.
Au dos de cette
photo, ma soeur Evelyne a écrit: Jean-Pierre, 8 mois avec papa et maman.
Je pense
souvent à vous...
_________________
...chocolat...que j'achète à
l'épicerie Duclos: je n'ai pas résisté ! Quand j'étais petit, un épicier
ambulant passait avec sa camionnette chaque vendredi à Saint Cado, il
s'appelait Mathurin Duclos, mais on disait Minmin, il fabriquait un délicieux
pâté de campagne dont le souvenir me fait encore saliver... mais aujourd'hui,
il n'y avait pas Minmin dans l'épicerie près de Lourdes mais une gentille dame
qui voyant mon maillot "Audax Club Parisien" me demanda où se trouvait
Audax.
Merci encore à JP.
Nota: sur le nom "Minour": soit un enfant mineur, souvent unique, soit quelqu'un de riche...
Nota: sur le nom "Minour": soit un enfant mineur, souvent unique, soit quelqu'un de riche...