MON P'TIT TOUR DE QUAI...
Ce matin, en cherchant une photo
du Dundee BICHE, j'ai retrouvé sur la page facebook de l'auteur de la photo un
de mes anciens articles que j'avais publié sur T'es étellois...bon, un peu
vieilli mais je vous le propose quand même....un peu modifié.
MON P'TIT TOUR DE QUAI
Quand je pose pied à Etel...volets
ouverts, remise en marche de la maison, le chauffage démarre, c'est toujours le
point d'interrogation puis, en général, d'exclamation, ouf...une fois de plus!,
bref, à peine tout çà que çà commence déjà à démanger...mon tour de quai...t'as
plus besoin de moi? je n'attends pas la réponse, me voilà parti!
Je tourne à droite, rue Émile
James vers la Garenne, non sans avoir bien regardé à gauche parce que la rue
est sans trottoir et la voiture est souveraine.
Que je vous dise tout de suite,
j'invite à mon p'tit tour tous les amis d'HistoRia - particulièrement ceux qui
sont très loin - à passer ce moment avec moi, il fait beau, un peu de fraîcheur
de bon aloi, nous voilà partis.
Avant de prendre la rue Théodore
Botrel, je vous montre - en tête - cette plante qui s'est acclimatée et qui m'intrigue sur
le mur de la propriété James, Émile James, le créateur de l'école de pêche.
Nous descendons la rue, bordée autrefois des usines Amieux, Chemin etc..
Nous descendons la rue, bordée autrefois des usines Amieux, Chemin etc..
Arrivés à l'avenue Louis Bougo,
qui longe le port jusqu'à la criée, tournons encore à droite jusqu'à Square
Habitat pour prendre le dernier escalier qui mène au port de plaisance: ne
connaissant pratiquement rien en bateau, je regarde toujours du côté où hiverne
la "Louise" dont les trajets nordiques font rêver, Thierry Dubois et,
avant lui, Paul-Émile Victor et autres explorateurs que nous avons connus grâce
à la télévision...
Au bout du parking, premier
regard, l'autre côté, chez moi, même si je ne les vois pas, le presbytère, la
chapelle Saint Guénin, l'école de la Sainte Famille, mon village...bon, bon.
Je longe le port de plaisance, je
vous l'ai dit, c'est pas mon truc, passons devant la capitainerie, le
restaurant "La Chaloupe", l'ancien café Morvant où les équipages
"réglaient" leur marée, si la marée avait été bonne, on s'attardait
un peu, quand on était enfant, on vous donnait la pièce....immédiatement
dépensée au magasin Pierrette...
Tiens, nous allons longer la
façade de la criée..., regard sur la cale du passeur pour aller...là-bas...au
Magouër/Magoir... ont-ils ajouté de nouvelles photos? toujours intéressante
cette exposition permanente et, je pense, renouvelée, à les commenter, j'en ai
appris des choses à mes petits enfants...vaguement médusés et un peu
soupçonneux de la véracité des explications du papy...
Et là...notre quai...bien que
barré comme un édifice en danger d'effondrement, nous sommes sur le quai, oui,
nous sommes à Etel, nous sommes chez nous, et on marche, humant le vent, bien
sûr, je vais arriver au bout...et je vais encore regarder là-bas au fond, Mané
Véchen, Mané Jouan, Le vieux passage...bref!
Le Magouër, oui, nous pouvons
parler parce que vue indissociable du quai, presque toutes les vieilles photos
d'Etel représentent en fond le Magouër plus qu'Etel elle-même. C'est une vue
magnifique, en fait une vue de rêve, un décor, sur mon profil quand je me suis
inscrit, j'ai joint "naturellement" une photo de là-bas.
Maintenant, retour, on regarde à
tribord...le chantier, le "slip" où les bateaux se refaisaient une
beauté lors des "réparations", moment où les marins se reposaient un
peu à terre, moments de retrouvailles, d'invitations à des "cafés"
[moments privilégiés que d'autres pourraient peut-être raconter], bonheur de
voir un peu son père....malgré d'être dans une pension lointaine.
Après, bien sûr, l'inévitable
"cimetière" des bateaux et, surtout, de celui qui n'a ja-jamais,
jamais navigué, oh hé!...paraît-il mauvais bois, pas passé à Véritas ou autre,
bref, un petit cimetière qui n'est pas près d'être enterré ou ensablé plutôt.
Et l'appontement? pour nous,
gamins, monter dessus et plonger et replonger encore...mais attention quand la
mer se mettait à descendre....ne pas se retrouver vite fait face à la barre!
La barre...quand on se promène
sur le quai, elle est trop loin, on cherche à entrevoir les brisants, voir si
elle est "en croix" mais çà n'est pas là, il faut aller carrément à
la barre pour çà...oui....hé bien continuons, passons devant "Le
Nohic", l'actuel bateau de sauvetage, hommage permanent et perpétuel à ses
marins, sentiments de fierté et de communauté, puis, le Méaban, vedette de
promenade où j'ai appris, accompagné d'amis, que mes ancêtres de l'aut'côté
étaient des cacous, des descendants de lépreux dont il fallait rester éloignés,
hé ben, j'en ai appris des choses ce jour là, et du coup, mes amis qui m'accompagnaient
ont du ne pas manquer de se poser des questions!! Y'a des jours où il vaudrait
mieux rester à Etel, pays de gens, eux, sains et propres sur eux depuis des
générations...
Bien entendu, à notre gauche, la
criée, j'ai entendu dire qu'elle n'a pas "senti le poisson bien
longtemps", des mauvaises langues, bien sûr, personnellement, je n'ai
aucun souvenir d'une criée pleine de "palanquées de poisson"...
La Place, les trois cafés, le
chat qui pêche, le chantier, le mat'l'eau, trois institutions, un bonheur d'y
boire un bon demi ou autre en fin d'après midi, un vrai bonheur.
La vieille criée que, malgré sa
transformation, on considère encore comme une criée puis cette magnifique
nouvelle estacade, c'est mon point de vue [dans tous les sens du terme], là aussi,
je m'arrête et là, je regarde la mer couler dans un sens ou dans l'autre, avec
"chime" [écume...plutôt sale] ou sans "chime".
Nous laissons la coop qui nous
propose aujourd'hui autres choses bien plus avenantes que les premières coops
qui sentaient le goudron et le cachou, ensuite...les canapés d'époque de chez
luz, bar à huîtres & autres, cafetier bien original avec terrasse en
premières loges, l'abri du canot de sauvetage et ce mécanisme de sortie du
bateau qui nous impressionnait tant, gamins....
Bon, aujourd'hui, je ne vais pas
plus loin, habituellement, je contourne la piscine, je m'arrête à la table
d'orientation de la pointe Pradic pour revoir les oiseaux sur la céramique que
je ne me souviens pas avoir vus avant, quant aux poissons et coquillages, ok,
je connais.
Non, je ne vais pas plus loin, ne
refaisons pas le chemin inverse, justement, j'aurai du pain à prendre, un
"banc de sable" s'il vous plaît, chez anciennement Le Stunff, la
grande rue avec en bas l'historique Bar breton, remontons devant l'ancien
cinéma le Rex, le bien connu Bistrot à thon, la pizzéria qui fait de bonnes
pizzas [petites filles, dixit], rue de l'Yser, rue Pasteur, haut de la rue de
la Fontaine, encore un peu de montée, nous voilà arrivés, le repas mijote,
j'arrive....et ne manque pas d'inviter les amis d'HistoRia qui auront bien
voulu m'accompagner à boire un bon verre...avec modération comme il se doit!