Un grand salut, Georges, de notre part à tous.
Photo Ouest France
J'étais en train de lire un "vieil" article de
2007 sur un amoureux – comme nous - de
la rivière présentant son ouvrage « Ria d'Etel Balades et Découvertes » -
Georges-Louis MONFORT - et puis, quelques secondes de lecture plus tard,
j'apprenais qu'il était décédé deux mois après. Un grand salut, Georges, de
notre part à tous.
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Quotidien Ouest-France du 24/07/2007
Georges-Louis Monfort dédicaçait samedi 21 à la
Boutiqu'Presse ételloise son ouvrage « Ria d'Etel Balades et Découvertes ». Il
suffit de parler un peu avec l'auteur pour avoir déjà envie de cheminer le long
du parcours des communes bordant la Ria qu'il a soigneusement agrémenté de
faits historiques et culturels. « Je suis parti de Kervarlay (Plouhinec) où je
vis depuis 42 ans en passant par le sémaphore, le Pont-Lorois qui, avec sa
destruction en 1944 par les Américains, m'a amené à faire un petit chapitre de
la guerre sur les 10 communes. » Un passage est également réservé à la pêche et
un autre au milieu naturel vivant. « Cela me semblait indispensable d'en parler
pour les amateurs. » Cette seconde édition de 2005 est une remise à jour de la
première mouture sortie en 1995 et reste une belle invitation à la découverte
de la Ria.
La rivière d'Étel vient de perdre un ami et un auteur. Les
obsèques de Georges Monfort, qui aimait montrer la beauté de cette entité dont
il était tombé amoureux dans les années soixante, ont eu lieu vendredi, à
l'église de Locquénin.
Juste avant son pardon, le village de Kervarlay a aussi
perdu un ami de son lavoir et de sa chapelle. Un des poèmes issus de la
sensibilité de Georges est d'ailleurs dédié à cette dernière. En mai 1990, il
avait écrit « Notre chapelle », intégré au tome II, d'un recueil de textes,
titré « Carnets » et préfacé par Aimé Kerguéris. L'avant-propos de « Carnets de
jeunesse » était signé d'Yvonig Gicquel.
Plus récemment, il avait fait connaissance de Richard
Canavo, journaliste et éditorialiste de Télé Obs, qui s'était fait un plaisir
d'écrire le prologue de Ria d'Étel (paru en 2005), l'intitulant « Le fantôme
d'Alice », du prénom de l'épouse de Georges, qui a aussi quitté ce monde, il
n'y a pas si longtemps. Richard concluait ce prologue en ces termes : « Georges
Monfort vous présente cette petite mer d'Étel, qui aura été l'écrin de toutes
ses joies et le réceptacle de ses chagrins. Avec passion et chaleur, il vient
nous parler de cet autre golfe du Morbihan, préservé parce que méconnu, et
qu'il aura tant aimé. C'est la grandeur des hommes que de savoir partager leurs
bonheurs ».
Georges et Richard, tous deux amoureux de la rivière.
Photo Ouest France
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