PLOUHINEC - Commémoration de la fin de la guerre





Mon grand-père Louis Guérizec

En ce moment, chaque commune met au point sa commémoration de la fin de la guerre: il y aura un siècle -  c'est loin pour la plupart d'entre nous -  dans bien des maisons encore sont accrochées des photos sépia dont le regard farouche vous aura suivi durant toute votre enfance, plus tard vous aurez peut-être feuilleté un vieux livret militaire ou un certificat d'invalidité, vous aurez connu ou pas connu votre grand père, c'était il y a longtemps et le temps aura fait son œuvre.

Pourtant, on ne peut qu'être ému de la ténacité de beaucoup d'entretenir cette mémoire, cette folie - "plus jamais çà" - de raviver ce moment qui commence par l'abandon du travail de la moisson, averti par le tocsin, cet instant symbolique de l'abandon de soi et de sa famille pour servir et sauver le pays; qui continue par l'envoi de lettres qui se devaient d'être contenues pour passer la censure, de rares permissions où la famille se rendait déjà compte des dégâts irrémédiables de bien d'entre des soldats; qui finissaient par des visites du maire et autres autorités pour annoncer la fin, le non-retour définitif; puis…la victoire, le retour dans quelqu'état qu'il soit, le retour à la vie, à la famille, à la terre, à la mer.

Aujourd'hui, des descendants ne veulent pas oublier et se servent de tous les moyens - expositions, récits, théâtre, chansons, internet, twitter, facebook - pour ce rappel centenaire, ayant bien conscience qu'ensuite, le souvenir s'amenuisera.

A Plouhinec, L’association  Mémoires de Plouhinec, l’association Tous en scènes ainsi que la municipalité de Plouhinec, accompagnée de l’atelier Acte [Atelier cantonal de travail et d’entraide, faisant partie du service insertion de la Communauté de communes Blavet Bellevue Océan (CCBBO)], a déjà  reconstitué symboliquement une tranchée [Installée à l’arrière de la chaumière du presbytère] pour rendre compte du quotidien épouvantable, mais aussi de solidarité, des soldats, au milieu de la boue, des rats, au-dessous des obus, près des éclats, un état menant souvent à la folie, cette reconstitution sera douce, elle doit l'être, il serait, aujourd'hui, impossible d'en restituer l'horreur.

Des enfants seront invités à revêtir des habits de soldat, à entendre les bruits à coup sûr alors insoutenables mais atténués pour leurs jeunes oreilles….

Plus de mille plouhinécois sont partis, la plupart sont revenus, en bien mauvais état, souvent handicapés, certains corps ont été restitués à la famille, d'autres ne sont jamais revenus.


#HistoRia









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